Lorsqu’Amélie a rénové sa maison, elle s’est attaquée aux murs dont elle a retiré le papier. Elle a alors vu apparaitre dans son salon ce mur avec son jaune lumineux et les traces du passé (ou plutôt du futur antérieur puisque les traces blanches ont eu lieu après le jaune peint mais avant le papier peint):
Le mur est resté tel quel, puis, ensemble nous avons réfléchi à y intégrer un motif sur le thème de la jungle guyanaise où ils avaient vécu.
N’ayant pas eu l’occasion d’aller dans la jungle, je me suis mise dans le bain en visitant plusieurs fois les serres du jardin des plantes à Paris (sur les traces du douanier Rousseau), le jardin Alexandre 1er à Toulon qui est magnifique et même la serre tropicale d’Isola Bella sur le lac Majeur en Italie!
Puis, après une série d’esquisses au fusain:
…Je suis partie du jaune, éclaté, dispersé pour réaliser la composition. À la façon d’une jungle, les feuilles de palmiers, de monstera, les lianes, les branches sont venues envahir le mur, petit à petit et tout en douceur:
Pour le procédé, afin de préserver le côté trash contemporain, le mur a été très peu préparé:
On (Amélie et moi ;)) a seulement retiré les morceaux de papier peint restants et passé certaines zones de jaune à l’éponge magique (vraiment magique cette éponge!).
Pour le protéger, nous avons appliqué une couche d’impression à base de Caparol dilué.
Pour peindre, j’avais auparavant réalisé une composition sur Procreate afin de ne dessiner que dans les zones blanches, j’ai ensuite utilisé un vidéoprojecteur pour afficher le dessin sur le mur et reporté quelques traits pour repères.
Mais les contraintes (de temps, de lieu, de support/surface) m’ont justement permis de développer de nouvelles techniques comme celle du report d’un dessin à l’aide de petits trous perforés , technique du poncif.
vue instantanée de l’atelier salon:
